EPIDIDYMITE

 

Etiologie – Individus touchés – Diagnostic - Bibliographie

 

Etiologie

• De nombreuses bactéries peuvent être à l’origine d’une épididymite. Cependant un nombre restreint en sont des agents « spécifiques » (voir épididymite du jeune ovin et de l’adulte).
   
• Ainsi l’on rencontre :
  • Chez les ovins :
    • Acinetobacter spp
    • Actinobacillus lignieresii
    • A. seminis,
    • Arcanobacterium pyogenes (anciennement Corynebacterium pyogenes)
    • Bacteroides
    • Brucella abortus
    • B. melitensis (mélitococcie)
    • B. ovis, épididymite contagieuse du bélier
    • Chlamydophila abortus (anciennement Chlamydia psittaci serovar 1) (épididymite subclinique)
    • Corynebacterium pseudotuberculosis = Corynebacterium ovis
    • Escherichia coli
    • Histophilus somni (=Haemophilus agni = Haemophilus somnus = Histophilus ovis)
    • Manheimia haemolytica (anciennement Pasteurella haemolytica)
    • Moraxella spp
    • Pasteurella multocida
    • P. pseudotuberculosis
    • Pseudomonas spp
    • Salmonella enterica subsp diarizonae
    • Staphylococcus spp
    • Streptococcus spp
    • Yersinia pseudotuberculosis
       
  • Chez les caprins :
    • Actinobacillus seminis
    • Brucella abortus
    • B. melitensis
    • Staphylococcus pyogenes
 
• En Afrique, il n’est pas rare de rencontrer des trypanosomes (Trypanosoma brucei, T. vivax) comme agents d’épididymite chez le mouton comme chez le bouc.
   
• De même des besnoïtioses (pas de cas français) peuvent se localiser à l’épididyme chez le bouc. Les kystes peuvent être directement à l’origine de l’inflammation par leur localisation intra épididymaire, mais aussi par une suite de réaction secondaire à une localisation dans le plexus pampiniforme ou ailleurs.

 

Individus touchés

• Les caprins sont moins touchés que les ovins, il s’agit éventuellement de granulomes spermatiques surinfectés. On a pu retrouver chez certains chevreaux des bactéries coliformes, des Pseudomonas, des boucs ont présenté des épididymites à B. melitensis.
   
• L’épididymite est courante chez les ovins et occasionne de nombreuses pertes économiques.

 

Diagnostic
DIAGNOSTIC CLINIQUE :

• La palpation scrotale permet d’identifier les épididymites cliniques, les épididymites subcliniques ne peuvent être mises en évidence que par des examens complémentaires.

EXAMENS COMPLEMENTAIRES :

• L’analyse de la semence permet de mettre en évidence des anomalies des spermatozoïdes, voire la présence de neutrophiles. La culture permet d’identifier l’agent en cause, cependant de nombreux faux positifs sont dus à l’excrétion intermittente des bactéries dans le sperme.
   
• L’échographie peut permettre la mise en évidence d’épididymite de façon certainement plus précoce que par palpation :
  • La queue d’un épididyme normal possède une structure hétérogène avec quelques zones anéchogènes. Dans son ensemble son échogénicité reste moindre que celle du testicule. La tête reste difficile à échographier par sa position, elle est en grande partie masquée par le plexus pampiniforme.
  • L’épididymite apparaît comme une ou plusieurs zones hypoéchogènes et homogènes au sein d’un épididyme hétérogène.
     
• D’autres méthodes spécifiques à chaque étiologie peuvent être utilisées.

DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL:

• Il faut tout d’abord différentier l’épididymite de toute autre pathologie entraînant un épaississement de l’épididyme ou une modification de la qualité du sperme.
   
• Epaississement de l’épididyme :
  • Granulome spermatique : ce diagnostic est fondamental dans l’espèce caprine car cette pathologie est très fréquente et souvent à l’origine d’une épididymite.
  • Atrophie testiculaire : impression de « gros » épididyme alors que c’est le testicule qui est petit
     
• Modification de la qualité du sperme :
  • Orchite
  • Dégénérescence testiculaire
  • Cryptorchidie
  • Granulome spermatique

   

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  Epididymite à Mannheimia haemolytica

  
  Epididymite chez un bouc

         
  Epididymite chez les béliers