Appareil génital femelle : Examen du vagin
L’examen du vagin se fait en deux étapes, le vaginoscope permet l’examen du vagin et la partie postérieure du col, la palpation transrectale permet d’examiner l’ensemble du col. On commencera cependant par la palpation transrectale (PTR) pour plusieurs raisons :
- la pose d’un vaginoscope provoque un pneumovagin qui est très gênant pour réaliser ensuite une PTR.
- lors de la PTR, la manipulation de l’utérus peut faire passer des sécrétions du vagin vers l’utérus, ce qui permet de détecter plus facilement des métrites.
A. Inspection du vagin
La lumière du vagin est virtuelle, d’où la nécessité d’utiliser un vaginoscope ou spéculum et une source de lumière (lampe de poche ou lampe frontale).
Afin de ne pas créer de métrite ou de vaginite, il faut d’abord bien nettoyer la zone péri génitale ; on utilisera un papier sec pour éliminer le maximum de bouse, puis on nettoiera la zone avec de l’eau et un antiseptique doux.
Le spéculum ne doit pas être lubrifié afin de ne pas confondre les glaires génitales et le lubrifiant, mais il peut être trempé dans une solution antiseptique diluée.
Le vaginoscope sera posé de manière à observer l’orifice postérieur du col et le plancher du vagin. Lors de la pose du vaginoscope, on peut noter des brides vaginales, une persistance de l’hymen ou des sténoses cicatricielles qui gênent la progression du vaginoscope. Le vagin peut contenir de l’urine (urovagin), des fecès (fistule recto vaginale), du mucus (chaleurs) ou du pus (vaginite ou métrite).
La partie postérieure du col est en forme de rosette. Pendant la phase lutéale, le col est ferme et pâle. Pendant les chaleurs, il est congestionné et ouvert d’environ 1 à 2 cm de diamètre, on parle de "fleur épanouie". Un bouchon muqueux obture le col durant toute la gestation, il se ramollit et est expulsé dans la semaine qui précède la mise bas.
Après le vêlage, on peut observer des lochies qui sont des sécrétions sanguinolentes dans les 5 à 8 jours après et à nouveau lors de la réouverture du col 10 à 15 jours après.
L’examen vaginoscopique est indispensable lors du contrôle d’involution post-partum pour détecter le plus précocement possible les endométrites. Il est recommandé de le réaliser lors de diagnostic de gestation négatif ou d’infertilité.
B. Palpation du vagin
Lors d’un suivi de reproduction, la pose systématique d’un vaginoscope peut-être remplacée par une palpation vaginale. Celle-ci présente l'avantage d'être plus rapide à réaliser que la précédente
La préparation de la vulve est la même que pour la pose d’un vaginoscope. L’opérateur va enfiler un gant de fouille propre qu’il va tremper dans de l’eau propre pour le lubrifier. Il va ensuite introduire la main dans le vagin et progresser jusqu’au col pour récolter les sécrétions qui s’y trouvent.
L’exploration vaginale est également indiquée lors du vêlage pour vérifier l’ouverture du col et la position du veau, ainsi que l’intégrité du col et du vagin après la mise bas.


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