Ilium
De forme allongée, l’ilium comporte une partie pré-acétabulaire et une partie post-acétabulaire. Il est soudé aux processus transverses du synsacrum par une synostose crânialement, une syndesmose caudalement. Crânialement, son bord médial s’articule également avec les processus spinaux, fusionnés en une crête osseuse du synsacrum. Dans sa moitié antérieure, sa surface dorsale présente une profonde dépression, la fosse iliaque externe, qui sert de surface d’insertion musculaire. Dans sa moitié postérieure, sa surface ventrale présente une excavation, la fosse iliaque interne, dans laquelle se logent les reins.

Ischium
C’est un os long et plat. Soudé au précédent, il constitue le plan latéral incliné de la partie postérieure de l’os coxal (il a une orientation oblique caudo-latéralement). Sa partie crâniale épaisse participe à la formation de l’acétabulum, tandis que son bord dorsal post-acétabulaire constitue avec le bord ventral de l’ilium la limite du foramen ilio-ischiatique.Le bord caudal du bassin est formé par les ilia et les ischia.
Pubis
C’est un os styloïde et curviligne. Il longe le bord ventral de l’ischium et le dépasse caudalement par un prolongement recourbé vers le plan sagittal. Il participe chez certains oiseaux à la formation de l’acétabulum (pigeon, oie). Chez d’autres (poule, canard), il se soude à l’ischium en arrière de la cavité cotyloïde.

L’acétabulum a la forme d’un anneau osseux : son bord interne entoure une large ouverture. Cette dernière est fermée médialement par une membrane qui correspond au plancher de la cavité acétabulaire. Caudo-dorsalement à l’acétabulum, il existe une importante proéminence osseuse recouverte de cartilage, l’antitrochanter, à laquelle vient s’articuler le trochanter du fémur.

Le bassin est très grand chez les oiseaux. Ceci est à mettre en relation avec la station bipodale : les membres inférieurs seuls supportent le poids de l’oiseau et lui permettent de marcher. Sa forme est très différente de ce qui est observé chez les mammifères : c’est un rectangle à concavité ventrale. Il est constitué de 2 os coxaux, chacun d’eux rassemblant un ilium, un ischium et un pubis. Il n’existe pas de symphyse pelvienne, les 2 pubis sont fortement écartés de la ligne médiane. Ceci constitue une adaptation au passage des œufs volumineux dont la coquille dure est rigide.
La tête fémorale, hémisphérique, est portée par un col court qui se projette médialement, à peu près à angle droit par rapport à la partie proximale du fémur. Le grand trochanter, très volumineux, possède une surface articulaire recouverte de cartilage. Il est latéral par rapport à la tête fémorale et se prolonge distalement sur la région crâniale du corps du fémur par une fine saillie osseuse. Une crête identique appelée ligne âpre est présente le long du bord caudal du fémur. Ces 2 crêtes correspondent à des zones d’insertion musculaire. Le petit trochanter est une toute petite excroissance située médialement sous le col.
L’extrémité distale du fémur est très volumineuse. Sur sa face crâniale, la trochlée fémorale est composée de 2 lèvres séparées par une gorge profonde. Elles se poursuivent par 2 condyles cylindriques dirigés caudalement. Le condyle latéral s’étend un peu plus distalement et se subdivise caudalement en 2 crêtes, l’une médiale s’articule avec le tibia, l’autre latérale s’articule avec la tête de la fibula.
La rotule est un petit os ovoïde inclus dans le tendon du muscle quadriceps fémoral. Elle glisse le long de la trochlée fémorale. Elle est nettement visible sur les radiographies.
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C’est un os long, tubulaire, arqué, pneumatisé par un diverticule du sac aérien abdominal. Il est beaucoup plus court chez les ansériformes (caractérisés par un port à ras du sol) que chez les autres oiseaux.
Lors de la station debout, il a une orientation oblique en direction crânio-latérale.
Tarsométatarse
C’est un os unique, long et fort, provenant de la fusion de plusieurs éléments : la rangée distale des os du tarse et les métatarsiens II, III et IV. Le métatarsien rudimentaire est un petit os indépendant présent en partie médiale distale du tarsométatarse.
Le tarsométatarse est creusé d’une profonde scissure antérieure. A sa face plantaire, 3 ou 4 arêtes osseuses orientées longitudinalement, séparées par des gorges, délimitent plusieurs petits canaux osseux qui guident les tendons fléchisseurs des doigts. A son 1/3 inférieur se détache médialement chez le mâle une longue apophyse conoïde qui sert de base à l’ergot. Sa taille varie selon l’âge et l’espèce.
Le tarsométatarse s’articule proximalement au tibiotarse par 2 surfaces articulaires concaves séparées par une protubérance. Son extrémité distale porte 3 trochlées articulaires séparées par de profondes incisions. Chacune d’elles est divisée par une gorge et s’articule à la phalange proximale du doigt correspondant. La trochlée pour le doigt III est la plus développée et s’étend relativement loin distalement. La surface articulaire pour le doigt II est située bien plus proximalement et montre une orientation plantaire spécifique, en particulier chez le canard et l’oie.
Doigts
Le nombre et la position des doigts varient selon l’espèce. La plupart des oiseaux en possèdent 4 mais quelques oiseaux n’ont gardé que 2 ou 3 doigts. Chaque doigt possède une phalange de plus que le numéro qu’il porte (doigt II : 3 phalanges, doigt III : 4 phalanges…). Cette particularité peut être intéressante pour une identification rapide sur les radiographies.
Le tibia a fusionné avec la première rangée des os du tarse et est appelé tibiotarse. Il est beaucoup plus long que le fémur. Son corps est légèrement incurvé médialement.
Le tibiotarse présente proximalement 2 crêtes crâniales séparées par une large dépression : la crête médiale est étroite, incurvée latéralement, la crête latérale est plus basse et porte une tubérosité.
Il existe une gorge immédiatement proximale à la trochlée distale. Elle est dirigée distalement et bordée par un pont osseux massif. Elle sert au passage des tendons des muscles extenseurs des doigts.
La surface articulaire proximale du tibiotarse est constituée de 2 condyles creux qui s’articulent aux condyles fémoraux. La surface latérale du condyle latéral s’articule aussi avec la tête de la fibula. La trochlée à l’extrémité distale du tibiotarse est symétrique.
La tête de la fibula est volumineuse. Elle s’articule au tibiotarse et est en contact avec le condyle latéral du fémur. Son corps fin, pointu, ressemble à une aiguille à tricoter. Il fusionne distalement avec le tibiotarse.

Les phalanges décroissent graduellement en longueur et en épaisseur de la première à la plus distale. Chez les espèces palmées, la longueur totale des doigts est particulièrement surprenante, les phalanges des doigts II à IV (et surtout celles du doigt III) sont considérablement allongées pour porter la palmure. La dernière phalange est pointue et forme une griffe, les autres phalanges portent une surface articulaire concave proximalement et une trochlée distalement.
Typiquement on observe 3 doigts dirigés vers l’avant et un doigt dirigé vers l’arrière : c’est une adaptation au perchage rencontrée dans de nombreuses espèces. Cette position des doigts est permanente chez les rapaces diurnes, ils sont dits anisodactyles. Les strigiformes et le balbuzard peuvent volontairement tourner le doigt IV vers l’arrière (à ne pas confondre avec une luxation) : nous les qualifions de semizygodactyles. Ceci est utilisé pour saisir les proies. L’examen du tarsométatarse chez ces espèces montre que la trochlée du 4ème doigt est espacée de celle du doigt III par plusieurs millimètres et dirigée plus latéralement que crânialement.
Chez certains oiseaux (exemple : les psittacidés), 2 doigts seulement sont dirigés crânialement, les doigts I et IV étant orientés caudalement : ceci leur permet de grimper et saisir plus facilement.

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CEINTURE PELVIENNE
FEMUR
TIBIOTARSE ET FIBULA
PIED
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hp