Les bronches pénètrent
dans les poumons par leur face ventrale au niveau du 1/3 antérieur.
Dans sa partie extra-pulmonaire, la bronche conserve une structure
cartilagineuse constituée par des anneaux incomplets. Sa partie
intra-pulmonaire est membraneuse. Elle se dilate en ampoule
et se dirige obliquement vers le bord postérieur du poumon où
elle communique par un orifice avec le sac aérien abdominal. De chaque
bronche primaire se détachent des bronches
secondaires (2 à 8 mm de diamètre) qui communiquent
avec les sacs aériens ou donnent naissance à des bronches
tertiaires (environ 1 mm de diamètre chez la poule, 0,5 à
2 mm dans les autres espèces). Les bronches tertiaires se ramifient
dans le poumon (entre 300 et 500 bronches tertiaires dans chacun des 2 poumons
d’une poule) et s’anastomosent les unes aux autres,
formant des arcades entre les bronches secondaires. Ainsi
une grande partie des poumons est constituée de couches superposées
de bronches tertiaires. L’aspect interne des bronches tertiaires est
déterminé par des crêtes de septum faisant
protrusion dans la lumière. Unies les unes aux autres, elles dessinent
un filet. Chaque bronche tertiaire présente ainsi
de larges invaginations sphériques appelées
atria (100 à 200 microns de diamètre), qui
conduisent à leur tour à de plus petites chambres en
forme d’entonnoir, les infundibula ou capillaires
aériens. Ces capillaires aériens sont intimement liés
à un réseau dense de capillaires sanguins :
c’est là qu’ont lieu les échanges gazeux.
Les angiogrammes pulmonaires des oiseaux montrent à quel point ce réseau
vasculaire est étendu. Il est bien plus développé que
celui observé sur les angiogrammes des mammifères.
Les poumons des oiseaux sont donc relativement radio-denses
: de multiples petites structures rondes de densité tissulaire (correspondant
aux vaisseaux sanguins de taille variable vus en coupe et à l’intersticium
entourant les voies aériennes) forment une image typique dite
en rayon de miel.