Le foie est volumineux chez tous les oiseaux ; cependant son développement varie selon :
- l’espèce : il est proportionnellement plus petit chez les galliformes, les strigiformes, les grands psittacidés – aras, cacatoès-, que chez les pigeons, par exemple, qui y stockent beaucoup de graisse,
- l’âge : les oisillons ont un gros foie,
- le statut nutritionnel : sa taille diminue après un jeûne prolongé. Il est gros chez les oiseaux gras.
Il est bilobé. Les 2 lobes, allongés, sont presque complètement séparés par une profonde incisure caudale et une incisure crâniale plus superficielle (seul un mince pont de parenchyme les réunit). Le lobe droit est souvent plus développé que le gauche. Leur forme varie selon les espèces : peu de différence de taille entre le lobe gauche ellipsoïde et le lobe droit en forme de cœur chez la poule ; le lobe droit en forme de langue est beaucoup plus allongé que le gauche en forme de haricot chez le canard… Les bords latéral et caudal de chacun des lobes sont étroits, leur bord médial est droit et émoussé. La face ventrale du foie ou surface pariétale, est convexe, moulée sur les parois de la cavité corporelle. La face dorsale (surface viscérale) est concave. Elle porte l’empreinte des organes à son contact.
La vésicule biliaire repose dans une fosse à la surface dorsale du lobe droit. Elle a la forme d’une poire chez la poule et s’étend en arrière du bord caudal du lobe droit. Elle est plus tubulaire et ne dépasse pas le bord caudal du lobe droit chez les oiseaux aquatiques. Certaines espèces (le pigeon, de nombreux psittacidés) n’en possèdent pas.

La plus grosse partie du foie se situe dans la région du corps entourée par les côtes, mais une petite fraction de l’organe dépasse et repose sur le sternum.
Chaque lobe est attaché à la paroi latérale de la cavité corporelle par un ligament.
Le ligament falciforme relie le foie au péricarde et à la surface dorsale du sternum.
Un foie de taille normale ne s’étend pas au delà du sternum. Les bords d’un foie de taille normale ne vont pas au delà de lignes bilatérales tracées de la tête humérale au col fémoral. Chez les espèces normalement caractérisées par un angle cardio-hépatique aigu, l’élargissement ou la disparition complète de l’angle signe une hépatomégalie. Cependant, une légère rotation peut modifier l’apparence de cet angle et simuler une hépatomégalie chez un sujet avec un foie parfaitement normal. Le proventricule rempli se superpose au bord latéral gauche du foie, fait disparaître l’angle cardio-hépatique et simule un élargissement du foie.

Le foie est au contact :
- de l’apex du cœur crânialement,
- du ventricule et des intestins caudalement,
- de l’œsophage, du proventricule, de la rate et du duodénum dorsalement,
- du sternum ventralement,
- des sacs aériens thoraciques crâniaux latéralement.
Ses contours sont masqués par les organes qui l’entourent en projection latérale. Ses limites crâniale et caudale sont également indistinctes sur la vue ventro-dorsale. En revanche ses contours latéraux y sont nettement dessinés par les sacs aériens qui le bordent. Le foie forme avec le cœur une image dite en sablier. La constriction centrale de ce sablier est plus ou moins marquée selon les espèces et le volume du foie. Chez la poule, les rapaces nocturnes et les grands psittacidés, le foie est relativement petit et l’angle cardio-hépatique quasiment absent. Chez les canards, toute la forme du corps est allongée, y compris l’angle cardio-hépatique.