MAMMITES SUBCLINIQUES
DE LA BREBIS
Epidémiologie – Symptômes
et Lésions – Diagnostic -
Conduite à tenir – Prophylaxie – Risques
pour l'Homme - Bibliographie
Epidémiologie
ETIOLOGIE :
- Bactéries :
- Les staphylocoques sont majoritairement impliqués :
- Staphylococcus aureus, plutôt à l’origine
d'une mammite clinique
peut être isolé. D’autres staphylocoques coagulase positif
sont retrouvés tels que S. intermedius.
- Les agents pathogènes principaux des mammites subcliniques sont
les staphylocoques à coagulase négative (SCN) avec une prévalence
moyenne évaluée à 79%. Les espèces majoritairement
retrouvées sont Staphylococcus epidermidis, S. haemolyticus
et S. chromogenes. D’autres telles que S. hyicus, S.
simulans, S. capitis, S. cohnii, S sciuri, S warnerii, S. hominis, S.saprophyticus,
S. xylosus, S. equorum, S.caprae ont aussi été identifiées.
Les souches hémolytiques de SCN induisent une inflammation mammaire
plus importante que les autres.
- Corynebacterium (bactéries gram positif) est le deuxième
groupe le plus fréquemment représenté avec C.
pseudotuberculosis, C. bovis, C. mastitidis, C. camporealensis.
- Les Streptococcaceae (streptocoques et entérocoques)
sont aussi à l’origine de mammites subcliniques : Streptococcus
suis, Streptococcus agalactiae, Streptococcus parasanguinis (quelques
rares cas), Streptococcus uberis, Streptococcus lactis, Streptococcus
equi subsp ruminatorum subsp nov., Enterococcus faecalis
- Mannheimia haemolytica est aussi isolée dans quelques
cas.
- Des microcoques, Bacillus et Proteus peuvent aussi
occasionner des mammites subcliniques chez les brebis.
- Burkholderia cepacia bactérie gram négative importante
en santé humaine et agent biologique en agriculture a été
identifiée lors de mammites subcliniques.
- Listeria monocytogenes, bacille gram positif, à l’origine
de formes septicémiques, abortives et encéphaliques peuvent
aussi être à l’origine de mammites subcliniques.

- Champignons :
- Les actinomycètes sont des agents de mammites subcliniques ovines
assez rares.
- En conclusion, les bactéries sont fréquemment à l’origine
de mammites subcliniques avec des prévalences différentes selon
le type d’élevage :
Chez les troupeaux laitiers, les SCN sont majoritaires suivis par S.aureus
et enfin les streptocoques, E. coli, et les corynébactéries
dans des proportions plus faibles.
Dans les troupeaux allaitants, les pathogènes majoritaires sont les
streptocoques et les pasteurelles, suivis par S. aureus puis les SCN,
enfin les corynébactéries et E. coli se trouvent dans
des proportions semblables aux troupeaux laitiers.
FACTEURS FAVORISANTS
- Ces facteurs jouent sur la réceptivité de la
mamelle. Il s’agit de facteurs inhérents à l'animal et
à son environnement.
- Facteurs intervenants sur les défenses passives de
l’animal :
- Le flux de lait est un moyen mécanique d'élimination des
germes. Aussi, la fréquence de traite a une influence sur l’apparition
de mammites. Cependant, différentes études portant sur la suppression
d’une traite par semaine n’ont pas montré d’altération
de l’état sanitaire de la mamelle. par rapport au lot témoin
d’un même élevage.
- Facteurs de variation liés à l’animal
:
- Race, liée aussi au mode d’élevage (ovin viande/
lait/ région géographique...)
- Stade de lactation :
- Numéro de lactation : la prévalence des infections mammaires
augmente avec le numéro de lactation,
- Conformation et état de la mamelle
-
Facteurs de variation liés au milieu
- concernant la machine à traire :
- niveau de vide : Si le niveau de vide est trop bas, cela conduit à
un mauvais écoulement du lait et donc à une traite humide.
S'il est trop élevé, cela conduit à une congestion
des trayons.
- concernant la technique de traite, ces pratiques sont à éviter
:
- la surtraite
- l’égouttage : permet de récolter plus de lait,
mais les risques de circulation de germes par le phénomène
d’impact sont importants.
- mauvaise dépose du faisceau trayeur sans arrêt préalable
du vide provoquant : phénomènes d’impact, d’où
l’intérêt du décrochage automatique.
- Concernant la conduite du troupeau :
- Le mois d’allaitement et celui d’agnelage influent sur
les comptages cellulaires.
- Les transitions alimentaires brutales peuvent provoquer une hausse
des cellules du lait.
- Alimentation
- De nombreux mécanismes de défense de l’animal
et de la mamelle dépendent du statut nutritionnel de l’animal
- Des composants alimentaires comme le Gossypol (contenu dans les graines
de coton) peuvent être néfastes en quantité excessive.
- Troubles métaboliques : acidose, alcalose, cétose.
- Carences en oligo-éléments et vitamines : Les carences
en phosphore et en zinc sont connues pour être une cause de mammite
chez les brebis laitières. Elles engendrent des baisses d'immunité.
Il semblerait que la carence en vitamine A puisse avoir un effet sur la
sévérité des mammites chez la vache. Le bon fonctionnement
du système immunitaire dépend de la vitamine E et du sélénium.
Les carences en vitamine E et sélénium sont courantes chez
les ruminant
- Dans les troupeaux allaitants, la prévalence varie
entre 5 et 30% par lactation, et entre 7 et plus de 60% dans les troupeaux
laitiers.
- En moyenne, sur un troupeau, 35% des femelles en lactation
sont atteintes de mammites subcliniques ce qui représente une population
d’hémi-mamelles infectées de 21%. On peut estimer cette
prévalence à partir du comptage cellulaire du tank. Sur une campagne,
un taux cellulaire de tank moyen égal à 600000 cellules/mL correspond
à environ 13 à 15% de mammites subcliniques (ou chroniques) durables,
soit une prévalence de 20-25% de mammites subcliniques (ou chroniques)
brèves ET durables. Une élévation du comptage cellulaire
du tank de 100 000 cellules/mL est associée à une augmentation
de prévalence de 2,5%.
- Une mammite subclinique sur deux persiste pendant toute la
lactation. De plus la guérison spontanée des mammites subcliniques
ne se note que dans 35 à 67% des cas. Cela implique que sans traitement
au tarissement, 33 à 65% des brebis mammiteuses sans symptômes
à la lactation 'n' le seront à la lactation 'n+1'.
Symptômes
et Lésions
- Les quantités de lait produites diminuent sensiblement.
- Le lait perd de sa qualité, la quantité de matière
grasse diminue, de même pour le lactose et la caséine. Or le lait
de brebis est principalement utilisé pour la préparation de fromages.
Ces derniers perdent alors certaines de leurs caractéristiques gustatives.
Il devient aussi plus difficile de les fabriquer car les faibles taux en caséine
rendent la formation du caillé plus difficile et moins rentable.
- La quantité et la qualité du lait étant
moindres, on peut remarquer un manque à gagner au niveau de la croissance
des agneaux sous la mère.
- Bien souvent seule une des deux demi-mamelles est infectées
(82%) des cas.
- Dans les cas de mammites persistantes, à l’histologie,
une infiltration lymphocytaire est identifiable, accompagnée d’une
destruction alvéolaire et d’une prolifération du tissu
fibreux.
- Enfin, les bactéries sont excrétées en
quantités plus ou moins variables dans le lait.
Diagnostic
DIAGNOSTIC EXPERIMENTAL
DIRECT:
- Il n’est pas rare d’obtenir une culture négative
sur un prélèvement de lait en frais. Ceci peut s’expliquer
par les traitements antibiotiques mis en place, l’intermittence de l’excrétion,
l’enkystement des bactéries lors de mammites chroniques, la localisation
intracellulaire des staphylocoques par exemple et un mauvais choix du milieu
de culture (mycoplasmes...)
- Les normes de l’Union Européenne (Directive 94/71/EEC)
fixent la limite d’unité formatrice de colonie bactérienne
(cfu) à 1500000cfu/mL pour les laits de brebis subissant un traitement
thermique et à 500000cfu/mL pour les autres.
- Des tests utilisables « en ferme » existent pour
l’identification des souches de SCN notamment comme l’API Staph
® ou encore le Staph zym ® qui semble plus spécifique.
DIAGNOSTIC EXPERIMENTAL
INDIRECT:
Critère cellulaire
- Les comptages de cellules somatiques sont sensés permettre
le diagnostic épidémiologique des infections mammaires. Toutefois,
de nombreux facteurs sont à prendre en compte dans leur utilisation.
- Origine des cellules du lait :
- Les leucocytes sont présents dans le lait lors d’une inflammation
de la mamelle. Ils incluent les polynucléaires, dont les neutrophiles
sont de loin les plus nombreux, les lymphocytes et les monocytes. Le rôle
de ces cellules est prépondérant dans le développement
de la réponse immunitaire. La diapédèse des neutrophiles
a aussi lieu lors de la succion ou de la traite de la mamelle.
- Dans une mamelle saine, les cellules épithéliales représentent
2à 3% des cellules du lait, les neutrophiles 10 à 35%, les
macrophages 45-85% et les lymphocytes 10 à 17%.
COMPTAGE CELLULAIRE INDIVIDUEL (CCI)
- Dans le cas des brebis laitières, lorsqu’un suivi
mensuel est effectué on peut utiliser comme valeurs seuils :
- mamelle saine = moins de 2 contrôles mensuels supérieurs
à 500 000cellules/mL
- mamelle infectée = 2 contrôles mensuels ou plus supérieurs
à 1million cellules/mL
- mamelle douteuse = tous les autres cas.
- D’autres auteurs (Gonzalez-Rodriguez
et Carmenes, 1996) prennent comme valeur 300000 cellules/mL pour identifier
une mamelle atteinte de mammite subclinique, ou encore 400000 cellules/mL comme
mammite subclinique bénigne et 600000 cellules/mL comme mammite subclinique
sévère
.
- Le compteur de particule ou Coulter Counter : cette
méthode est basée sur le comptage des impulsions électriques
créées par le passage de particules entre 2 électrodes.
Cette méthode ne permet pas de différencier les éléments
nucléés des globules gras et des parties de cellules excrétées
par la glande.
- Le compteur de type « Fossomatic ®» : l’ADN
des éléments nucléés est coloré spécifiquement
grâce au bromure d’éthidium. Ces éléments
sont ainsi repérés par une fluorescence rouge lorsqu’ils
sont éclairés par une lampe au Xénon. Leurs signaux permettent
de les dénombrer. C’est la méthode la plus utilisée
aujourd’hui car elle est automatisée et d’un coût
peu élevé.
- Il existe des facteurs pouvant faire varier les CCI, conduisant
à des erreurs sur la qualification de la mamelle.
- Il peut s’agir de facteurs propres à la mamelle :
- La période allaitement-début de traite peut fausser le
résultat. Les valeurs de CCI sont majorées, d’autant
plus que le nombre d’agneaux sous la mère est élevé
(inflammation de la mamelle due à la tétée...).
- Le stade de lactation influe aussi sur les valeurs des CCI. Elles diminuent
jusqu’au pic de lactation puis augmentent progressivement avec l’avancée
dans la lactation pour atteindre facilement en fin de lactation 400 000
cellules/mL.
- Le numéro de lactation a un effet sur le CCI, entre la première
et la cinquième lactation, le taux cellulaire peut augmenter de
manière physiologique d’environ 40 000 cellules/mL en moyenne.
Ce facteur se cumule au précédent, les écarts entre
première lactation et les autres sont plus marqués en fin
de lactation.
- Enfin les CCI effectués sur les laits de la traite du soir sont
bien souvent plus élevés que ceux du matin. De même
pour les premiers et les derniers jets.
- La génétique, facteur strictement individuel semble aussi
influer sur ces valeurs cellulaires. Une corrélation défavorable
semble exister entre la production laitière et les cellules du lait.
- De même certains facteurs intrinsèques à l’agent
infectieux peuvent modifier le nombre de cellules présentent dans
le lait.
- Pour certains pathogènes mineurs, il est très difficile
de distinguer la mamelle atteinte d’une mamelle saine.
- Pour une bactérie donnée, les réactions avec la
mamelle fluctuent dans le temps. On ne peut donc pas conclure après
un seul résultat négatif car il se peut que ce soit un «
faux négatif ».
- D’autres agents pathogènes tels que Mannheimia haemolytica,
Streptococcus agalactiae et Staphylococcus aureus, entraînent
des élévations importantes du nombre de cellules dans le
lait.
CALIFORNIA MASTITIS TEST ou TEST AU TEEPOL
- Le "california mastitis test (CMT)" est
un test facilement réalisable en élevage. Il suffit de prélever
du lait de chaque demi mamelle dans le plateau prévu à cet effet,
en inclinant le plateau, on vide le surplus de lait jusqu’à ce
que son niveau atteigne la limite signalée par un trait. A l’aide
d’une seringue on ajoute 2 mL de Teepol dans chaque coupelle. Le plateau
est agité par mouvements circulaires pour mélanger le lait et
le révélateur. On évalue visuellement l’aspect du
précipité (couleur et épaississement).
- Le teepol réagit avec l’ADN des cellules contenues
dans le lait. En l’absence de comptage cellulaire individuel, le CMT
permet d’évaluer l’état sanitaire de la mamelle.
Il y a une bonne corrélation entre les CCI et le CMT. Gonzales-Rodriguez
et Carmenes (1996) ont montré
que les CMT positifs correspondaient dans 90% des cas à des CCI>300
000 cellules/mL, les CMT négatifs dans 90% des cas à des CCI<300
000 cellules/mL et que plus de la moitié des CMT douteux correspondaient
à des CCI positifs.
- Ce test, comme le CCI, ne doit pas être effectué
trop tôt ou trop tard dans la lactation. L’idéal est de
commencer les dépistages après trois semaines de lactation.
Critère biochimique : activité de la NAGase
- La N-Acetyl-B-D-Glucosaminidase (NAGase) se trouve notamment
dans le cytoplasme des cellules de la glande mammaire. Entre le 15ème
et le 270ème jour de lactation, les valeurs moyennes de NAGase sont
inférieures à 1-2 nmol/min/mL. Lors de la première semaine
de lactation et après 270 jours, ces valeurs sont beaucoup plus élevées.
Conduite
à tenir
REFORME DES BREBIS PRESUMEES
INFECTEES
- Il s’agit d’éliminer les réservoirs
animaux des agents responsables de mammites.
- Pour l’élimination des mammites, il est recommandé
la réforme des brebis à mammite clinique, et la réforme
ou le traitement au tarissement des brebis à mammite subclinique. Le
traitement au tarissement a un effet bénéfique sur le taux cellulaire
du tank à la lactation suivante.
- Le traitement des brebis infectées pose le problème
des résistances aux antibiotiques devenues fréquentes au sein
des SCN (résistance transmise par les plasmides).
TRAITEMENT AU TARISSEMENT
- La fréquence d’apparition des maladies ou la
perduration des mammites d’une lactation à une autre sont plus
importantes dans les troupeaux non traités.
- Concernant la question « qui traiter ? » aucune
solution ne se détache du lot, cela dépend de la motivation et
des envies de l’éleveur (traiter tout le monde = beaucoup de manipulations
et un certain coût, traiter sélectivement = des analyses de chaque
brebis à faire)
- Ce traitement doit être précautionneux au niveau
de l’hygiène (trayon, main, tube intramammaire) afin de n’inoculer
aucun nouveau germe.
Prophylaxie
CONTROLE DE LA MACHINE A
TRAIRE
- La machine à traire peut être à l’origine
de la contamination de la mamelle par une transmission passive ou active des
agents pathogènes mais aussi d’une diminution des défenses
naturelles.
- Quelques normes sur les machines à traire peuvent être
proposées
fréquence de pulsation (cycles/min) |
120 à 180 |
rapport massage sur succion (%) |
45 à 50
|
niveau de vide (kPa)
|
|
ligne haute
|
36/38 |
ligne basse
|
33/36 |
traite au pot
|
33/36 |
réserve effectives pipelines
|
|
6 postes
|
300 |
12 postes
|
450 |
24 postes
|
750 |
capacité de la pompe à vide
|
|
6 postes
|
610 |
12 postes
|
970 |
24 postes
|
1690 |
vérification de la machine
|
annuelle |
changements des manchons
|
|
Caoutchouc
|
annuel |
Silicone
|
tous les 1,5ans |
diamètre tuyau long à lait (mm)
|
12,5-14,5 |
volume griffe à lait (cm3) |
50-100 |
- Limiter les transmissions passives :
- Cette contamination se fait par le passage des microorganismes pathogènes
d’une brebis à une autre par le biais des manchons trayeurs
contaminés.
- On peut la limiter en les nettoyant après la traite d’un
individu douteux avec de l’eau chaude et un désinfectant puis
en les rinçant.
- Le nettoyage de la machine à traire après la traite ainsi
que le renouvellement de ces manchons sont des points très importants.
- Limiter les transmissions actives :
- Par certains phénomènes, la machine peut induire l’introduction
de germes dans le canal du trayon lors de la traite.
- Ceci arrive lorsqu’il y a traite humide, en effet le lait en contact
avec les pathogènes présents sur le trayon les dépose
ensuite dans le canal ouvert pendant la traite.
- Les phénomènes d’impact permettent aussi l’entrée
de gouttelettes de lait contaminé dans le canal. Ces phénomènes
apparaissent lors de glissement du manchon trayeur (niveau de vide trop faible),
pendant l’égouttage ou la dépose dans manchons avant
la coupure du vide.
- Préserver les défenses naturelles de la mamelle
:
- Un niveau de vide trop élevé augmente le risque de traumatismes
sur les trayons comme de la rougeur, une induration de l’extrémité,
ce qui fragilise les barrières naturelles présentes à
l’extrémité du trayon et au niveau du canal du trayon.
- De même la surtraite altère la structure du canal du trayon
et sensibilise ainsi la mamelle aux attaques de pathogènes. Elle favorise
aussi les entrées d’air augmentant le risque des phénomènes
d’impact.
QUALITE DE LA TECHNIQUE
DE TRAITE
- Le post-trempage sous forme de pulvérisation notamment,
permet de diminuer la prévalence des infections mammaires mais aussi
la durée de ces dernières. Cependant cette pratique reste peu
courante en élevage ovin.
- Les plus gros écueils à éviter sont :
- une pose des gobelets trop longue alors que le vide est admis : risque
de succion et de phénomène d’impact.
- Un massage intermédiaire de la mamelle : phénomène
d’impact (entrée d’air)
- Quelques recommandations peuvent être faites :
- les faisceaux trayeurs doivent être stabilisés par une ficelle
par exemple : évite la traction sur la griffe et sa chute
- dépose des faisceaux trayeurs seulement après coupure du
vide : phénomène d’impact
- l’égouttage lorsqu’il est nécessaire (conformation
mammaire non adapté à la machine) ne doit se faire qu’en
levant la base de la mamelle : limite l’entrée d’air
- un temps de traite bref (entre 80 et 240s) : limite les lésions
des trayons
VERIFICATION DU RATIONNEMENT
- Il semblerait que des rations excédentaires, notamment
en azote augmentent l’incidence de certaines mammites en jouant un rôle
sur la sensibilité de la mamelle.
EVALUATION DU BATIMENT
- La maîtrise de la bergerie permet de contrôler
la majeure partie des réservoirs environnementaux de pathogènes.
L’hygiène de la mamelle dépend aussi de l’hygiène
du bâtiment, et donc du respect des normes de concentration animale,
de qualité de litière, de l’aération. La densité
animale et l’humidité ambiante sont des facteurs déterminant
dans le portage mammaire des staphylocoques notamment (Bergonier et al, 2003)
La prophylaxie passe donc par de nombreux points : le contrôle des
sources bactériennes, de contrôle de la transmission et la limitation
de la réceptivité et de la sensibilité de la mamelle. Le
contrôle des sources bactériennes consiste en un contrôle
des sources animales (portage intra-mammaire-traitement au tarissement, mais
aussi portage cutané-prétrempage) et un contrôle des sources
environnementales (contrôle de l’hygiène ambiante-paillage
et ventilation et de la densité animale). Le contrôle des transmissions
passe par le contrôle de la technique de traite,
l’ordre de passage et le post-trempage. Et enfin le contrôle de
l’installation de traite ainsi qu’une alimentation équilibrée
permettent de limiter la sensibilité de la mamelle.
Risques
pour l'Homme
- La fabrication de certains fromages n’incluant pas de
traitement thermique efficace contre ces agents pathogènes doit imposer
un contrôle méticuleux de ces mammites.
- En effet les animaux étant apparemment sains, les laits
ne sont pas écartés et peuvent être à l’origine
de toxi-infections alimentaires ou d’autres problèmes en santé
publique.