L'épithélium antérieur de la cornée
Il s'agit d'un épithélium pavimenteux stratifié non kératinisé, d'un épaisseur allant de 4 à 12 couches cellulaires (30 µm). On distingue les cellules basales, de formes trés variées, adhérant à une lame basale, les cellules intermédiaires, dont chacune, tel un parapluie, recouvre deux cellules basales. Les deux couches en surface sont constituées de cellules extrêmement aplaties, les cellules superficielles.
Les cellules épithéliales sont trés serrées, et adhèrent entre elles grâce à des desmosomes. Les nombreuses microvillosités à la surface des cellules superficielles ont pour fonction de retenir le film lacrymal à la surface de la cornée. De nombreuses terminaisons nerveuses libres s'achèvent dans cet épithélium et constituent le point de départ des réflexes de clignement (réflexes cornéen) tranmis par la V° paire de nerfs crâniens.
L'épithélium cornéen possède une excellente capacité de régénération, qui associée avec le mouvement naturel de renouvellement des cellules permet un rapide retour à la normal lors de blessures de la cornée. Un épithélium cornéen intact est nécessaire à la transparence de la cornée.

N.B. L'altération de la cornée provoques des opacités qui peuvent altérer la vision. La perte de l'épithélium antérieur est extrêmement douloureuse mais la réparation par régération cellulaire est rapide. Cependant, si l'atteint est plus profonde (membrane basale, stroma), il y a formation d'une cicatrice cornéenne opaque liée au dépôt aléatoire des fibres de collagènes. Si une telle cicatrice se localise sur l'axe visuel, il y a baisse de l'acuité visuelle.