Ecole nationale vétérinaire d'Alfort
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Causes de déséquilibres détectées par la courbe de glycémie

La courbe de glycémie peut présenter des anomalies qui permettent d'orienter le vétérinaire vers une cause précise de déséquilibre.

Les principales causes évoquées ici sont :



Insuline de durée d'action trop courte


En cas de métabolisme trop rapide de l'insuline (c'est à dire lorsque l'organisme dégrade rapidement l'insuline), la durée d'action de l'insuline est très inférieure à la période qui sépare deux injections.
On constate sur la courbe une chute assez rapide de la glycémie, suivie d'une remontée à un niveau élevé tôt dans la journée. Cette hyperglycémie est persistante durant le reste de la journée jusqu'à l'injection suivante. Par conséquent, les symptômes du diabète sucré sont présents et il existe un risque important de complications.
Afin de corriger ce probléme, il est possible de modifier la fréquence des injections en passant de une à deux injections quotidiennes, ou de modifier le type d'insuline par l'utilisation d'une insuline de durée d'action plus lente.

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L'effet Somogyi

En général, l'effet Somogyi résulte de l'utilisation d'une insuline de durée d'action trop brève associée à l' administration d'une dose trop élevée d'insuline. Quel est le mécanisme d'apparition ?
On constate sur la courbe une chute rapide et très importante de la glycémie suivie par une remontée tout aussi rapide à des valeurs très élevées.
Par conséquent, toute persistance des symptômes du diabète associée à des mesures de glycémie très élevées, alors que les doses d'insuline utilisées sont importantes, doit conduire à une suspicion d'effet Somogyi.
On constate bien la nécessité d'une courbe de glycémie afin de diagnostiquer l'effet Somogyi. Un simple dosage du taux de glucose dans le sang ou dans les urines ne permet pas de faire la différence entre une hyperglycémie due à un effet Somogyi ou une hyperglycémie due à un sousdosage de l'insuline.
Afin de corriger cet effet, il convient de diminuer la dose d'insuline. Une modification du type d'insuline ou de la fréquence des injections doit en général également être envisagée.
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Résistance à l'insuline

Lors de résistance à l'insuline, celle-ci a une action sur l'organisme médiocre, alors qu'elle est présente à une concentration normale grâce aux injections : on parle d'insulinorésistance. On constate sur la courbe des mesures très élevées de glycémie tout au long de la journée.
Par conséquent, toute persistance des symptômes du diabète associée à une augmentation progressive des doses d'insuline au cours des différents contrôles jusqu'à des valeurs très élevées, doit conduire à une suspicion d'insulinorésistance.
Il convient de rechercher l'origine de la résistance et de la traiter. Après exclusion d'une erreur de conservation ou d'administration de l'insuline, il faut envisager le plus souvent l'existence d'affections coexistantes responsables d'une mauvaise réponse aux injections d'insuline. Dans des cas plus rares, ce défaut d'activité de l'insuline peut être du à une mauvaise absorption de l'insuline (chez le chat surtout) ou à la présence d'anticorps dirigés contre l'insuline injectée.
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