Le respect du régime alimentaire prescrit par le vétérinaire (nature, quantité, rythme d'administration) est un élément important de l'équilibrage du diabète. Sauf exceptions autorisées par le vétérinaire, l'animal ne doit pas recevoir en particulier "d'à côté".
								
								
								
									
 Principes de l'alimentation de l'animal diabétique
L'objectif premier du régime alimentaire imposé au diabétique est de limiter les fluctuations importantes de la 
glycÉmie
 pendant et après les repas. Afin de maintenir cette glycémie la plus constante possible, les 
aliments dont la digestion est lente sont privilégiés :
- Les "sucres lents", c'est à dire les pâtes ou le riz sont à favoriser. Leur digestion progressive dans l'intestin 
conduit à une absorption étalée dans le temps du glucose et permet ainsi son passage très progressif dans le sang. Leur 
ingestion n'est donc pas suivie d'une augmentation rapide de la glycémie. 
- L'incorporation dans le régime alimentaire de fibres que l'on trouve dans les légumes verts ou le son de blé est 
intéressante. Les fibres permettent de ralentir la digestion du glucose dans l'intestin. L'addition de fibres permet 
d'étaler l'augmentation de la glycémie qui suit le repas. 
- Les "sucres rapides" présents dans le sucre et les gâteaux sont à proscrire impérativement. Leur digestion 
très rapide est suivie d'une augmentation brutale de la glycémie. 
- Les autres constituants de l'alimentation d'un animal diabétique diffèrent peu de l'alimentation d'un animal sain. 
La consommation de viande de volaille, de viande rouge maigre et de poisson est recommandée. En effet, ces aliments 
représentent une source de protéines facilement digestible et de bonne qualité. L'apport brutal de matières grasses est 
à éviter.
- Un animal diabétique doit toujours avoir de l'eau à sa disposition. Un animal dont le diabète est mal contrôlé 
boit beaucoup, si de l'eau n'est pas à sa portée constamment, il risque de se déshydrater. Par ailleurs, la consommation 
d'eau permet une meilleure digestion donc une meilleure assimilation des éléments alimentaires par la paroi de l'intestin.
Un autre point à envisager est la correction des troubles du poids :
- L'obésité est un facteur de prédisposition à l'apparition du diabète sucré. L'obésité, chez le chat nottament, 
conduit à une altération de l'activité de l'insuline. C'est pourquoi il est important de faire 
maigrir les animaux présentant un excès de poids pour un meilleur contrôle de la maladie. La perte de poids 
peut améliorer considérablement la réponse aux injections d'insuline. Afin de faire maigrir les animaux obèses, l'apport 
calorique de l'alimentation est réduit. Ceci est obtenu en diminuant la quantité de matières grasses et en augmentant la 
quantité de fibres. La quantité totale d'aliment distribué peut également être réduite. La perte de poids doit être 
progressive sur plusieurs mois (2 à 4 mois minimum) afin de pas interférer avec le traitement médical du diabète.
- Inversement, les animaux présentant un amaigrissement lors de l'évolution de la maladie doivent retrouver un poids normal, 
afin de répondre de façon optimale au traitement médical. Ainsi, il est recommandé de distribuer une ration très 
appétente et assez riche en calories (tout en évitant l'emploi de sucres rapides).
En aucun cas, la composition du régime alimentaire d'un animal diabétique ne doit être modifiée sans avis du 
vétérinaire traitant.
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Distribution des repas
L'aliment doit être distribué à heure fixe, en fonction des heures d'injection de l'insuline. Le but est de 
faire correspondre le repas avec le moment où l'insuline injectée agit sur l'organisme, afin de favoriser l'action 
de l'insuline et de limiter l'augmentation brutale du taux de glucose sanguin qui suit normalement le repas. La 
distribution des repas dépend principalement du type d'insuline utilisé, de la fréquence des injections et de la réponse 
individuelle de l'animal à l'insulinothérapie. Le vétérinaire détermine les horaires de distribution des repas suivant ces 
paramètres.
Le plus souvent, avec un protocole comprenant deux injections quotidiennes, deux repas sont distribués au moment des 
deux injections. Avec un protocole comprenant une injection quotidienne, un repas est donné au moment de l'injection et 
le deuxième est distribué au moment correspondant à l'activité maximale théorique de l'insuline injectée (le plus souvent 
huit heures après l'injection).
Chez le chat, cette règle est difficilement applicable de façon systématique car une proportion importante de chats 
reçoit une alimentation en libre-service.
En aucun cas, le rythme du régime alimentaire d'un animal diabétique ne doit être modifié sans avis du 
vétérinaire traitant.
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Modalités pratiques
Lors de la mise en place du nouveau régime, il faut éviter de modifier brutalement l'alimentation de l'animal 
diabétique. L'essentiel est que l'animal mange. Il est nécessaire de pratiquer une transition alimentaire sur 
plusieurs jours en augmentant progressivement les quantités de la nouvelle nourriture tout en diminuant les quantités 
de l'ancienne. 
En cas de régime amaigrissant strict, souvent peu appétent (pour le chat en particulier), il faut faire attention au 
risque d'anorexie, un jeun risquant d'entraîner une aggravation du diabète sucré ou l'apparition d'autres troubles. 
Si l'animal refuse de manger, il existe quelques petites astuces comme réchauffer la nourriture ou mouiller les croquettes 
avec de l'eau chaude, afin de rendre l'alimentation un peu plus appétente.
De manière pratique, il existe des aliments industriels (en vente chez le vétérinaire) sous forme de 
croquettes ou de boîtes spécialement formulés pour répondre aux besoins des animaux diabétiques. La composition 
de ces aliments est conforme aux différents points cités ci-dessus.
Au cas où l'animal conserverait une alimentation industrielle non spécifique, il est recommandé de lui distribuer 
l'aliment sous forme de croquettes plutôt que sous forme humide (boîtes, bouchées), car ces dernières contiennent 
davantage de sucres rapides. 
- Pour les animaux de poids normal, l'aliment vétérinaire spécialement formulé pour animaux diabétiques est recommandé. 
- Pour les animaux maigres, l'aliment pour animaux diabétiques peut être mélangé avec un aliment vétérinaire plus riche 
en calories comme un aliment d'entretien. 
- Pour les animaux obèses, l'aliment industriel recommandé est un aliment pour animaux diabétiques en quantité moindre 
ou un aliment vétérinaire pauvre en calories et riche en fibres, spécialement formulé pour animaux obèses.
Le vétérinaire décide du régime alimentaire le mieux adapté à l'animal. 
Si l'animal est habitué à manger une ration ménagère (à base de viande, féculents et légumes), le vétérinaire peut 
calculer la ration qui lui conviendra le mieux. 
Bien que l'alimentation de l'animal diabétique soit réglementée, la vie doit rester la plus normale possible. Ainsi, 
en accord avec le vétérinaire, il est possible de distribuer occasionnellement une gourmandise, il existe en effet 
des gâteaux spéciaux destinés aux animaux diabétiques. 
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