HYDROMETRE ET PSEUDOGESTATION
Epidémiologie – Symptômes
et Lésions – Diagnostic -
Conduite à tenir – Bibliographie
Epidémiologie
ETIOLOGIE et DEFINITIONS:
- Il s’agit de l’accumulation d'un liquide aseptique
dans l’utérus.
- Chez les femelles nullipares, l’hydromètre semble
être la réponse à une stimulation oestrogénique.
La mise à la lutte n’est donc pas le facteur déterminant
l’apparition de la maladie. L’utilisation d’hormones comme
l’hCG ou la GnRH semble augmenter le risque d’apparition de pseudogestation.
- Des anomalies de l’utérus et du col, notamment
lors d’aplasie
ou d’hypoplasie, peuvent être à l’origine de cette
rétention de liquide.

- Les facteurs influençant l’apparition de pseudogestation
sont :
- La période de mise à la reproduction : une mise à
la reproduction en avance de saison sexuelle ou en contre saison après
induction des chaleurs
- l’âge : Le risque augmente avec l’âge
- Il n’existe aucune prédisposition raciale
- On suspecte une hérédité maternelle avec une composante
paternelle possible
- Les facteurs favorisant les pseudogestations sont :
- Des doses de PMSG (pregnant mare stimulating gonadotrophine)
élevées provoqueraient une superovulation, de la mortalité
embryonnaire et des pseudogestations
- Les traitements à base de GnrH ou de hCG
- Des protocoles de conditionnement photopériodiques erronés
- L’alimentation : phytooestrogènes
INCIDENCE
– PREVALENCE:
- L’incidence varie de 3 à 5% en moyenne mais peut
dépasser les 20% dans certains élevages caprins. Le risque augmente
avec l’induction de l’ovulation principalement hors saison sexuelle
mais aussi pendant la période de reproduction.
- Le risque augmente avec l’âge de l’individu.
Symptômes
et Lésions
- La femelle pseudogestante présente les manifestations
physiques et comportementales rappelant celle d’un part proche.
- Un anoestrus est noté pendant environ 5mois (approximativement
une durée de gestation). Cet anoestrus est accompagné d’une
augmentation du volume abdominal.
- Il s’agit d’une dilatation d’une ou des
deux cornes et du corps de l’utérus occasionnée par l’accumulation
d’une grande quantité de fluide clair. Plusieurs litres peuvent
être présents.
- La paroi utérine est plus fine que la normale.
- Lorsqu’un corps jaune est présent, on parle plutôt
de pseudogestation et d’hydromètre dans le cas contraire.
- Un écoulement clair peut être noté par
l’éleveur au niveau de la vulve, ceci est bien souvent signe de
la vidange utérine.
- Les pseudogestations peuvent être accompagnées
d’un allongement des caroncules. Il n’y a cependant ni placenta
ni fœtus.
Diagnostic
DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL :
- La gestation est le principal diagnostic différentiel.

- Le pyomètre
en fait aussi partie, ainsi que la métrite
- L’ascite et la mortalité embryonnaire doivent
aussi être distinguées.
EXAMENS COMPLEMENTAIRES
Radiographie
- Un utérus large sans squelette permet de diagnostiquer
une pseudogestation.
Dosages hormonaux :
- La progestéronémie des femelles en pseudogestation
est très élevée (au moins 1,0 ng/mL)
- Le taux de PAG (protéine associée à la
gestation ou PSPB) sanguin est bas.
Echographie
- L’image obtenue est une zone anéchogène
dans l’utérus avec des pseudo-cloisons en l’absence de conceptus.
Il est très difficile avant le 40ème jour de gestation de distinguer
une gestation vraie d’une pseudogestation car les caroncules ne sont
pas visibles et le fœtus difficile à identifier.
Conduite
à tenir
TRAITEMENT :
- 2,5 mg de prostaglandines PGF2alpha ou un équivalent
(dinoprost, cloprosténol à 100-250µg) induisent l’évacuation
de ce liquide utérin sous 24 à 72 h (l’injection doit être
renouvelée si nécessaire) par la régression du corps jaune.
Une deuxième injection à 10 j d’intervalle permet une meilleure
vidange de l’utérus et ainsi une diminution des risques de récidives.
- Deux injections d’ocytocine à 50UI en IM, deux
fois par jour pendant 4jours permettent aussi d’évacuer les liquides,
cependant ce protocole reste contraignant.
- L’oestrus survient ensuite spontanément dans
les quatre jours. Dans le cas contraire il peut être provoqué
12 j après la vidange utérine.
- La pseudogestation survient à nouveau dans environ
45% des cas lors d’oestrus spontané et dans 29% des cas lors d’oestrus
provoqué.
DEVENIR DE LA FEMELLE
ATTEINTE
- La chèvre présentant une pseudogestation, après
évacuation naturelle du liquide ou après traitement, entame une
lactation comme si elle avait mis bas.
- Lorsqu’elles ne sont pas traitées, leur lactation
est meilleure. Le diagnostic échographique peut permettre de les identifier
et de ne pas les tarir, ces chèvres peuvent produire du lait pendant
2 ou 3 ans parfois sans mise à la reproduction, elles seront ensuite
réformées quand la production laitière baissera.
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hydromètre

pseudogestation
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gestation