LES SYNDROMES MAMMITES –
ARTHRITES et/ou PNEUMONIES
CHEZ LES OVINS
Epidémiologie – Symptômes
et Lésions – Diagnostic -
Conduite à tenir – Prophylaxie – Bibliographie
Epidémiologie
ETIOLOGIE :
- Par ordre de fréquence :
- Mycoplasmes (agalaxie
contagieuse)
- Sensu stricto : Mycoplasma agalactiae, c’est aussi l’agent
le plus fréquemment retrouvé (environ 79% en tant qu’agent
unique, et environ 83% des cas totaux selon une étude (lien gil,
vet rec 1999, 144)
- Mannheimia haemolytica
- Mannheimia haemolytica, M. glucosida et parfois Pasteurella
multocida.
- Il s’agit de bactéries gram négatif appartenant
à la famille des Pasteurellaceae
- Virus Visna-Maedi
- lentivirus de la famille des Retroviridae
- Ce virus s’intègre à l’ADN des leucocytes,
les animaux infectés deviennent alors des porteurs chroniques.
- Il s’agit d’une maladie ubiquiste.
- Arcanobacterium pyogenes
TRANSMISSION :
~ Agalactie contagieuse ~
- Les matériaux contaminant peuvent être :
- Le lait : il reste contaminant du début de la phase aiguë
jusqu’à la fin de la lactation
- Le mucus nasal et vaginal, les urines, les fèces.
- La litière peut être contaminante, en effet Mycoplasma
agalactiae peut y survivre une quinzaine de jours.
- Chez les caprins, le portage auriculaire (acariens?) est assez
fréquent. La transmission se fait principalement :
- Par voie oronasale ou oculaire entre adultes ou de la mère au
petit par la tétée de lait mammiteux.
- Par voie mammaire lors de contamination de l’outil de traite.
- Enfin une transmission in utero est possible
- L’infection d’élevage indemne fait généralement
suite à l’introduction d’animaux porteurs, mais le déclenchement
d’une épizootie est souvent lié à des facteurs favorisants
:
- Stade physiologique : début de lactation ou pic de lactation
- Stress divers : déséquilibre alimentaire, système
de traite, ambiance des bâtiments
~ Pasteurelles ~
- Le réservoir de transmission de ces bactéries
est animal : elles colonisent principalement le tractus respiratoire et la
cavité buccale des jeunes agneaux.
- Elles entrent dans la mamelle par l’ouverture du trayon
lors de l’allaitement. Les agneaux étant à l’origine
du dépôt de la bactérie sur la peau des trayons.
- Les lésions des trayons rendent plus susceptibles les
mères (ecthyma, gerçures…)
d’où une contamination plus importante en hiver ?
~ Maedi Visna ~
- La plupart des animaux s’infectent en consommant du
colostrum ou du lait de femelle infectée.
- Le virus peut aussi être transmis par voie respiratoire
lors de contacts rapprochés.
- La transmission indirecte est rare mais possible lors de contamination
des points d’eau par des fèces.
ESPECES AFFECTEES :
~ Agalactie contagieuse ~
- Ovin, caprin, les caprins étant plus sensibles.
~ Pasteurelles ~
- Principalement les brebis allaitantes.
~ Maedi Visna ~
- Les races ont des susceptibilités différentes
:
- Les races Texel, Border Leicester et Finnish Landrace semblent plus sensibles.
- Les races Columbia, Rambouillet et Suffolk sont plutôt résistantes.
- Les chèvres peuvent être infectées à
moindre mesure.
INCUBATION :
~ Agalactie contagieuse ~
- Le temps d’incubation dépend du moment de l’infection
par rapport à l’entrée en lactation, sachant que la durée
la plus courte est de 7 jours.
- Les chèvres peuvent conserver très longtemps
les mycoplasmes dans les ganglions mammaires de manière asymptomatique.
- Un individu peut être porteur latent durant plusieurs
mois suite à une infection subclinique ou chronique.
~ Pasteurelles ~
- Ces mammites ne sont observées que pendant la période
d’allaitement
~ Maedi Visna ~
- La période d’incubation du Maedi est de plus
de 2 ans. Les signes cliniques apparaissent en général sur des
animaux âgés de 3 à 4 ans
- L’incubation en cas de Visna, forme nerveuse de cette
affection, est un peu plus courte, les animaux touchés peuvent présenter
des symptômes à partir de l'âge de 2 ans.
Symptômes
et Lésions
~ Agalactie contagieuse ~
- Cette pathologie est fréquente au printemps chez les
animaux saisonnés ou plus précisément à l’époque
des naissances.
- Ordinairement, la mortalité est inférieure à
20%.
- En milieu indemne :
- Il s’agit principalement de la forme aiguë.
- La maladie se déclare en quelques semaines au moment des mises
bas.
- On peut voir une importante baisse de production des troupeaux laitiers
- Les animaux atteints présentent une hyperthermie importante (41-42°C),
une prostration. Des arthrites ou synovites sérofibrineuses assez
douloureuses et des conjonctivites peuvent apparaître chez ces animaux.
- Les mamelles des femelles sont atteintes d’une inflammation aiguë
jusqu’à une perte quasi-totale de la production lactée.
Le lait devient séreux et grumeleux, le quartier s’atrophie.
- Sur des brebis en fin de gestation, on peut rencontrer des avortements.
Les chèvres présentent parfois un vulvovaginite granuleuse
lors d’infection par M. agalactiae.
- La maladie s’avère très grave chez les jeunes, qui
présentent une pneumonie, une (poly)arthrite sérofibrineuse
avec boiterie ou incapacité de déplacement, une kératoconjonctivite
et peuvent décéder en trois à cinq jours à la
suite d’une septicémie. Des atteintes pulmonaires sont aussi
identifiées chez ces jeunes.
- Les problèmes d’arthrite, notamment au niveau du carpe ou
du tarse, s’accompagnant de réactions douloureuses sont la forme
la plus fréquente chez les mâles.
- En milieu infecté :
- Les formes sont généralement plus modérées,
chroniques.
- Les mammites restent subaiguës, les mamelles s’atrophient
en se sclérosant, elle devient dure (« pis de bois »).
- Les comptages cellulaires de tank voient leurs valeurs augmenter en cas
d’agalactie clinique. Les mycoplasmose asymptomatique ne modifient
pas l’excrétion cellulaire dans le lait.
- Les différentes espèces de mycoplasmes donnent des symptômes
légèrement différents chez la chèvre : M.
mycoïdes provoque des mammites chez l’adulte et des symptômes
respiratoires chez les jeunes avec chez certains adultes des abcès
subauriculaires, M. capricolum entraîne mammites, arthrites,
avortements et septicémie, M. agalactiae provoque une agalactie
avec des signes mammaires, articulaires et oculaires, M. putrefaciens
donne des mammites uni ou bilatérales conduisant à un déséquilibre
mammaire et un lait modifié ou non accompagnées d’arthrite
ou de polyarthrites chez les chevreaux et parfois des avortements.
- La lésion principale chez la femelle est une mammite
catarrhale avec une inflammation du tissu interstitiel suivie d’une involution
secondaire des acini. Lors de chronicité, le tissu mammaire présente
des zones de sclérose et de fibrose.
- Lors d’atteinte par M. agalactiae, le lait
est d’aspect sirupeux et jaunâtre à verdâtre, de pH
alcalin, grumeleux avec de nombreux caillots. Il peut aussi apparaître
gris-bleu.
- Chez les animaux morts subitement, on observe une congestion
des muscles, de la rate, du foie suite à la septicémie.
- Les membranes synoviales sont congestionnées, les cavités
articulaires sont remplies d’un liquide sérohémorragique.
- La kératoconjonctivite débute par une conjonctivite
séreuse puis purulente suivie parfois de la formation d’ulcères
cornéens secondaires à la kératite.
~ Pasteurelles ~
- Les mammites peuvent être suraiguës à chroniques.
- En élevage allaitant, il s'agit de mammites le plus souvent unilatérales,
sévères, nécrotiques ou gangreneuses, accompagnées
de signes généraux (fièvre, anorexie, inappétence,
abattement) dus à la libération d'endotoxine et pouvant même
provoquer la mort des animaux. La mamelle est hypertrophiée, chaude,
la peau prend une couleur violacée. A l’histologie, le parenchyme
mammaire est lui aussi rouge. Les galactophores sont obstrué par de
la fibrine et des débris.
- Le lait est d'abord clair et aqueux puis il devient jaunâtre,
sérohémorragique et il contient des grumeaux.
- Les femelles atteintes de mammites ne présentent pas
de problèmes respiratoires, problèmes présents chez les
agneaux.
~ Maedi Visna ~
- La plupart des infections sont asymptomatiques.
- Le Maedi visna est une infection qui cause une dyspnée
progressive (Maedi), des signes neurologiques progressifs (Visna), de l’arthrite
et des mammites induratives.
- Les animaux atteints de Maedi présentent parfois une
toux sèche. Le maedi d’une pathologie fatale, la mort survenant
suite à de l’anoxie ou une pneumonie bactérienne. Les poumons
sont alors hypertrophiés, et anormalement lourds, de texture caoutchouteuse,
on voit des zones gris à brun pâle très fermes au toucher.
A l’examen histologique une pneumonie diffuse interstitielle est identifiée.
- Le Visna (la forme nerveuse) est plus rare, on observe alors
une faiblesse de l’arrière main, ataxie progressive, de l’incoordination,
un tremblement musculaire… La lésion typique est une méningoleucoencéphalite
avec une démyélinisation secondaire.
- On peut aussi observer des cas d’arthrite progressive
occasionnant de graves boiteries. Les lésions touchent principalement
les articulations des carpes.
- La mammite est caractérisée par une induration
chronique de la mamelle accompagnée d’une chute de la production
lactée. Les nœuds lymphatiques sont hypertrophiés. A l’examen
histologique, la mamelle présente une infiltration lymphoplasmique du
tissu interstitiel (préférentiellement à proximité
des galactophores) et une fibrose. La diminution de la quantité d’acini
est aussi notable.
Diagnostic
EXAMEN POSTMORTEM
-
Le diagnostic peut se faire par l’observation des
poumons et du poids relatif entre le cœur d’un côté
et les poumons de l’autre

PRELEVEMENTS POUR ANALYSES
AU LABORATOIRE :
Direct
~ Agalactie contagieuse ~
- La technique de référence est la culture sur
milieu enrichi.
- L’isolement d’un mycoplasme ne suffit pas pour
conclure à son pouvoir pathogène.
- La mise en évidence des mycoplasmes se fait à
partir de prélèvements de lait
- Chez les animaux suspects, de préférence en phase aiguë,
- Ces prélèvements peuvent être analysés séparément
ou sur un mélange (lait de tank).
- Ils peuvent être congelés
- Le liquide synovial peut aussi servir au diagnostic lorsqu’il
est prélevé de manière aseptique, de même pour les
écouvillons oculaires (cul de sac conjonctival), des urines, des fèces
servent aussi aux analyses. Des écouvillons auriculaires permettent
de dépister les animaux porteurs, cependant un résultat négatif
ne permet pas de conclure à cause de la manipulation délicate
pour effectuer le prélèvement.
- o Les échantillons doivent être transportés
dans un milieu enrichi en sérum et additionnés de benzylpénicilline
à la dose de 250-1000UI/mL.
- Lorsqu’aucune colonie n’apparaît en 48h,
l’hypothèse de mycoplasmose se renforce.
- Il s’agit d’un test aux résultats assez
aléatoires, en effet, la bactérie n’est excrétée
dans le lait que de façon intermittente.
- La méthode immunoenzymatique (MF dot) et la PCR permettent
de différencier les mycoplasmes mis en évidence.
~ Pasteurelles ~
- Au cours d’une autopsie, les prélèvements
sur des agneaux morts permettent d’isoler la bactérie.
- Le prélèvement de choix chez l’individu
mort lors d’atteinte respiratoire est le poumon, lorsque l’individu
est mort de septicémie, les prélèvements de choix sont
le poumon, la rate, le foie.
- Enfin pour les mammites, une culture sur lait mammiteux est
envisageable.
~ Maedi Visna ~
- Par culture sur cellules du plexus choroïde et observation
de l’effet cytotoxique (cela prend plusieurs semaines). Les isolements
de virus peuvent être faits à partir d’échantillons
de poumon, de membranes synoviales, de mamelle, de macrophages ou de plexus
choroïde. La PCR et le Southern blot sont occasionnellement utilisés.
Sérologie
~ Agalactie contagieuse ~
- Elle permet de contrôler l’importation ou l’exportation
d’animaux.
- Elle se fait grâce au test ELISA indirect sur des prélèvements
sanguins d’au moins dix animaux. Cette méthode peut aussi être
utilisée pour les dépistages individuels.
- Interprétation sur un individu :
- <50 UI : résultat négatif
- <100 UI : résultat douteux
- >100 UI : résultat positif
- Interprétation au niveau du troupeau (exemple des Pyrénées
Atlantiques) :
- Test sur 20 femelles et tous les mâles
- Calculs d’indice synthétique I = B + 5C +25D
- B = nombre de prise de sang aux valeurs comprises entre 150 et 299
U
- C = nombre de prise de sang aux valeurs comprises entre 300 et 599
U
- D = nombre de prise de sang aux valeurs supérieurs ou égales
à 600 U
- Tableau
indice sérologique de troupeau
|
I |
qualification du troupeau |
vente d'animaux |
transhumance
|
<4 |
indemne |
autorisée |
autorisée
|
4-63 |
présumé indemne |
interdite |
avec même niveau |
64-127 |
agalactie latente |
interdite |
isolement
|
>127 |
agalactie contagieuse |
interdite |
interdite |
- Elle permet de détecter les sujets atteints pendant trois à
quatre mois après la guérison clinique.
- Il existe deux tests ELISA en France de qualité similaire l’un
à antigène total, l’autre recombinant (protéine
membranaire P48).
- On peut aussi utiliser le test de fixation du complément
notamment pour confirmer des tests directs positifs cependant le test ELISA
est plus sensible et plus spécifique.
~ Pasteurelles ~
- Elles sont sans intérêt que ce soit sur des animaux
malades ou sur un troupeau.
~ Maedi Visna ~
- Le maedi visna est habituellement diagnostiqué par
un examen sérologique. Cette méthode permet de détecter
les porteurs asymptomatiques. La séroconversion a lieu plusieurs mois
après l’infection.
- Il existe deux principaux tests sérologiques qui sont
les tests de référence pour le commerce international : l’immuno-diffusion
sur gel agar et l’ELISA. D’autres tests comme le western blot ou
l’immuno-précipitation sont envisageables.
Conduite
à tenir
TRAITEMENT :
~ Agalactie contagieuse ~
- Avant tout, le contrôle des facteurs favorisants doit
être entrepris de manière minutieuse
- Un traitement antibiotique systémique à base
de spiramycine (25 mg/kg), d’érythromycine (25mg/kg), de tylosine
(20-25 mg/kg), de lincomycine (5 mg/kg) ou éventuellement d’oxytétracycline
(5-10mg/kg) est entrepris pendant 8 à 10j minimum sur les animaux atteints
à minima voire plutôt sur les lots contenant des animaux atteints
et éventuellement sur tout le troupeau. Cependant le traitement ne permet
pas de guérir les animaux, il permet simplement de limiter la maladie
(guérison clinique et non bactériologique).
- Des traitements intramammaires à base de tétracyclines
peuvent être entrepris à raison d’un traitement toutes les
12h pendant 48h.
- Un traitement au tarissement à base de macrolides doit
être entrepris (1 seringue/ trayon).
~ Pasteurelles ~
- Le traitement ne doit être effectué qu’uniquement
sur les jeunes animaux atteints au niveau des voies respiratoires, il se compose
alors d’antibiotiques et d’AINS.
- On peut aussi penser à l’aromathérapie
et la phytothérapie (essence de pin, d’eucalyptus…).
~ Maedi Visna ~
- Pas de traitement pour le Visna Maedi une fois les signes
cliniques apparus, la mortalité est égale à 100% chez
les animaux présentant des symptômes.
DEVENIR DES ANIMAUX
~ Agalactie contagieuse ~
- Il s’agit d’une maladie appartenant à la
liste B de l’OIE, avec tout ce que cela implique (lien vers site OIE)
- Les plus touchés doivent être abattus le plus
rapidement possible.
- Un ordre de traite doit être instauré : les animaux
présumés sains en premier.
- Les trayons doivent être désinfectés après
chaque traite avec des spécialités à base de chlorhexidine.
- Séparation des nouveau-nés destinés au
renouvellement du troupeau et administration de colostrum thermisé (56°
pendant 20min).
~ Maedi Visna ~
- Il s’agit d’une maladie réglementée
(liste B de l’OIE)
Prophylaxie
SANITAIRE :
~ Agalactie contagieuse ~
- Elle repose sur :
- La protection des élevages sains par recherche sur lait de tank
du vendeur lors d’importation d’animaux d’un autre troupeau.
- L’assainissement des élevages infectés, isolement
des malades, abattage des animaux très atteints, désinfection
des locaux et du matériel.
- Il faut veiller à isoler les mères atteintes et nourrir leur
petit artificiellement ou les faire adopter par une femelle saine.
- Dans les zones d’enzootie, comme dans les Pyrénées
Atlantiques, un plan sanitaire a été mis en œuvre avec :
- Les suspicions et les confirmations du laboratoire doivent obligatoirement
être déclarées.
- Les cheptels doivent être qualifiés chaque année
par indice sérologique ou bactériologie sur lait de tank
- Lors de cas au sein du troupeau, on recommande l’abattage total
et le renouvellement subventionnés
- La gestion des transactions et des mouvements d’animaux (notamment
au niveau de la transhumance) est indispensable.
- Il existe des vaccins vivants contre M. agalactiae
cependant ils sont interdits en France et les vaccins
tués ne sont plus utilisés. Aucun vaccin contre M. capricolum
et M. mycoïdes n’existe.
- Le vaccin ne permet pas de protéger l’animal
de la maladie il permet seulement de limiter l’expression clinique et
l’apparition de porteurs chroniques. De plus les tests sérologiques
ne permettent pas de différencier les animaux infectés des animaux
vaccinés.
~ Pasteurelles ~
- L’amélioration de l’ambiance, par la diminution
de la densité, la limitation du mélange des animaux de classe
d’âge proches, l’amélioration de l’extraction
d’air et d’humidité, de la ventilation,
- La vaccination n’est recommandée que si le troupeau
est sujet à la pasteurellose respiratoire ou septicémique.
- Ces vaccins réduisent la mortalité chez les jeunes
agneaux mais n’empêchent pas significativement les affections respiratoires.
~ Maedi Visna ~
- Le Visna-Maëdi ne fait pas l'objet, en France, d'un programme
de lutte dirigé par l'Etat. L'affection fait partie de la liste B de
l’OIE.
- Depuis février 2005, la certification des cheptels
ovins en matière de visna-maëdi a été officiellement
confiée à l'association pour la certification de la santé
animale en élevage (ACERSA). Un éleveur dont le cheptel ovin
est infecté n'est donc pas tenu d'assainir son troupeau par abattage.
Il ne pourra toutefois pas prétendre à la certification ACERSA.
- Le Laboratoire national de référence pour le
Visna-Maëdi est le Laboratoire de pathologie des petits ruminants de l’AFSSA
à SOPHIA-ANTIPOLIS.
- Acquisition de la qualification :
- Si aucun antécédent n’est connu dans le cheptel :
- réalisation de 3 prises de sang négatives successives
: prise de sang en dehors des 15 jours avant et des 15 jours après
la mise bas sur
- toutes les femelles âgées de 24 mois et plus avec un
maximum de 50 brebis
- tous les béliers reproducteurs âgés de 12 mois
et plus
- Les prélèvements doivent être espacés de
6 mois au moins et de 14 mois au plus.
- Après assainissement ou déqualification :
- le premier contrôle ayant lieu après l’élimination
du dernier animal infecté.
- réalisation de deux prises de sang successives négatives
sur tous les animaux de plus de 12 mois, en dehors de la période
d’un mois qui encadre les mises- bas (soit plus de 15 jours avant,
soit plus de 15 jours après).
- Ces deux prises de sang sont suivies d’une prise de sang négative
selon le protocole précédent,
- Fréquence des contrôles :
- Les deux premières prises de sang successives négatives
doivent être espacées de 11 mois au moins, 14 mois au plus,
- la troisième prise de sang doit être réalisée
dans un délai de 6 à 14 mois après la deuxième
prise de sang négative.
- Maintien de la qualification
- contrôles sérologiques annuels par prise de sang
- réalisés en dehors de la période d’un mois
qui encadre les mises- bas (soit plus de 15 jours avant, soit plus de 15
jours après), sur les femelles âgées de 24 mois et
plus (maximum 50 individus) et sur tous les béliers reproducteurs
âgés de 12 mois et plus
- Si le cheptel est composé uniquement d’animaux jeunes de
moins de 24 mois lors du contrôle sérologique prévu
pour le maintien de la qualification, le prélèvement devra
concerner des animaux âgés de plus de 12 mois.
- prélèvements espacés de 6 mois au moins, 14 mois
au plus.
- L’espacement des contrôles tous les deux ans (au lieu
de tous les ans) peut être envisagé pour les races à
faible taux de prévalence « cheptel », à partir
du 5ème contrôle annuel après obtention de la qualification.
- identification des animaux
- maîtrise des introductions
- Suspension de qualification
- protocole non respecté
- lorsqu’au plus de deux animaux sont confirmés positifs
: l’obtention d’une prise de sang négative sur tous
les animaux de plus de 12 mois après élimination de l’animal
ou des deux animaux infectés permet de réobtenir la qualification.
- Déqualification
- lors d’analyses de mélanges de cinq sérums, si
trois mélanges ou plus sont positifs la qualification est perdue.
- lors d’analyses individuelles, si trois animaux ou plus sont
positifs, la qualification est perdue.
- lorsque des femelles issues d’un élevage non qualifié
ont été introduites
- Maîtrise des introductions
- Les animaux introduits devront être issus de cheptels eux-mêmes
qualifiés.
- L’introduction de femelles non qualifiées est interdite,
sous peine de déqualification.
- Pour les mâles reproducteurs, si cela est indispensable et bien
qu’elle soit fortement déconseillée, leur introduction
à partir d’élevages non qualifiés est possible,
dans la mesure où les béliers sont contrôlés
sérologiquement chaque année.
- Si le bélier introduit est issu d’un cheptel non qualifié,
il est fortement recommandé de disposer d’un résultat
sérologique négatif de sa mère, obtenu après
la naissance du bélier concerné.
- Une fois le bélier introduit, si son contrôle s’avère
positif, la qualification est suspendue dans l’attente des résultats
d’un contrôle sur la totalité de l’effectif après
élimination du bélier concerné (voir protocole de
suspension).
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test post mortem