MAMMITE CLINIQUE DE LA BREBIS
Epidémiologie – Etude
différentielle – Traitements
– Bibliographie
Epidémiologie
ETIOLOGIE :
- Mammites bactériennes à :
- Mammites mycosiques à :
- Mammites virales à :
DIFFERENCE BREBIS ALLAITANTES-BREBIS LAITIERES
- Les mammites à Staphylococcus
aureus sont les plus rencontrées en élevages allaitants
et en élevages laitiers (près de la moitié des cas de
mammite).
- Les Pasteurellaceae (Histophilus somni et
Mannheimia) sont retrouvées plus fréquemment chez les
brebis allaitantes que chez les laitières. Elles représentent
le deuxième germe isolé en élevage allaitant.
- Les isolements de Staphylocoques à coagulase négative
ne sont pas rares en élevage laitier même lors de mammites “cliniques”.
- On rencontre dans des proportions non négligeables
Aspergillus fumigatus en élevage
laitier, sa présence est nettement moins marquée en élevage
allaitant.
INFLUENCE DE DIFFERENTS
FACTEURS :
- Rôle du stade de lactation :
- Les mammites sont souvent observées à l’agnelage,
après le sevrage, lors de la mise à la réforme
- Elles peuvent néanmoins apparaître à n’importe
quel moment de la lactation avec des différences selon les agents
en cause
- Rôle de la saison :
- Ce facteur est difficile à évaluer car avec les méthodes
d’élevage des laitières en France, il est très
fréquemment corrélé à l’environnement
- Ainsi la période hivernale (novembre à février)
est la période la plus susceptible de voire apparaître des mammites.
- Rôle de la conduite d’élevage :
- La machine de traite a un rôle important dans la prédisposition
aux mammites :
- un niveau de vide trop faible ou trop élevé
- un rythme de pulsation inadapté
- un manchon trayeur usé
- un phénomène d’impact
- un mauvais cycle de nettoyage de la machine
- une surtraite
- l’environnement est aussi beaucoup pour le développement
de mammite très souvent qualifiée de « mammite d’environnement
»
- la litière peut apporter les germes par une mauvaise conservation,
ou en permettant la survie de germes excrétés par d’autres
animaux
- La surpopulation en étable notamment en hiver augmente les risques
de contamination
- L’alimentation et l’eau peuvent elles aussi transporter
des pathogènes, toute carence peut favoriser l’apparition
d’une mammite, au même titre qu’une autre maladie.
- Les paramètres d’environnements sont aussi importants
: l’humidité, la luminosité, les courant d’air,
la température ou plus précisément ses variations...
- La gestion des animaux malades ou porteurs de germe est très
importante : l’isolement des brebis mammiteuses est fondamental
- Enfin le traitement des brebis au tarissement est un étape clef
de la gestion des mammites : résistances, persistance ou apparition
de certains germes.
- Rôle de la génétique :
- Il semblerait que certains individus seraient plus résistants
aux mammites que d’autres.
- Ce critère est notamment mesuré grâce aux comptages
cellulaires, la corrélation avec les mammites cliniques est assez
difficile.
- Ce facteur de résistance semblerait posséder une certaine
héritabilité dont le taux reste variable selon les études.
TRANSMISSION :
- Les agneaux peuvent être à la fois une source
de pathogènes mais aussi un vecteur notamment en tétant différentes
brebis.
- La transmission se fait très souvent par contamination
locale de la mamelle par le biais d’une lésion ou par passage
dans le canal du trayon.
- Certaines maladies systémiques peuvent conduire à
une mammite par voie hématogène.
- Enfin la machine à traire et les manipulations pendant
ou après la traite (gobelet trempeur sale…) sont aussi des moyens
de transmettre les infections.
Etude différentielle
Traitements
- Des traitements généraux à base d’antibiotiques
peuvent être entrepris accompagné d’une administration parentérale
d’anti-inflammatoires non stéroïdiens. Cependant les résultats
sont rarement satisfaisant en ovin laitier (la mamelle est souvent perdue)
et ne permettent que de limiter la transmission de la maladie et d’amener
un animal en bon état général à l’abattoir.