Parvovirose (CPV-2) : étiologie et épidémiologie

Le parvovirus canin (CPV) est un virus non enveloppé très résistant dans le milieu ambiant, apparu en France en 1979. Par la suite, il a été identifié un peu partout dans le monde, l'épizootie s'étant répandue très rapidement. Le virus est extrêmement résistant dans le milieu extérieur. Il est en effet capable de persister sur des objets souillés (vêtements, cages, écuelles) pendant plus de 5 mois. La plupart de détergents et désinfectants ne peuvent l'inactiver. Une exception : l'hypochlorite de sodium (eau de Javel), à la fois bon marché et efficace. Néanmoins, l'exposition des surfaces souillées doit être prolongée et réalisée en profondeur pour une efficacité optimale. L'entérite parvovirale est certainement l'une des maladies infectieuses les plus répandues chez le chien, même si la vaccination a diminué considérablement son incidence sur les jeunes. On connaît aujourd'hui deux nouvelles souches du virus : CPV-2a et CPV-2b, les deux étant présentes en France.

L'infection naturelle par le CPV est décrite chez la plupart des Canidés. Les nouvelles souches seraient expérimentalement et naturellement pathogènes pour les félidés. Chez le chien domestique, le virus ne produit pas forcément de signes cliniques apparents, et chez beaucoup de chiens, l'infection peut passer inaperçue. Cependant, lorsqu'ils sont présents, les symptômes sont beaucoup plus sévères chez les jeunes, notamment ceux hébergeant des parasites intestinaux, des protozoaires (coccidiose, giardiose) ou encore des bactéries (Clostridium perfringens, Campylobacter spp., Salmonella spp.). Chez ces animaux, la mortalité peut être très élevée. Le virus est extrêmement contagieux, et la plupart des infections ont lieu par le biais de selles contaminées. De plus, l'homme (dont le vétérinaire), le matériel d'entretien, les insectes et les rongeurs peuvent être vecteurs de la maladie. Le chiens peuvent transporter le virus sur leur pelage pendant de longues périodes. La période d'incubation est de 7 à 14 jours en cas d'infection naturelle (elle est de 4 à 5 jours expérimentalement). Cette période passe à 4 à 6 jours pour les nouvelles souches.