Parvovirose (CPV-2) : diagnostic et examens complémentaires
L'apparition d'une diarrhée nauséabonde,
sanguinolente chez un chiot est souvent indicatif d'infection par le
CPV-2. Cependant, tout chien présentant une diarrhée hémorragique (avec ou
sans vomissements) n'est pas nécessairement atteint de parvovirose. D'autres
infections par des bactéries entéro-pathogènes doivent être envisagées.
Des tests ELISA sur matière fécale existent, et sont relativement sensibles
et spécifiques. Mais le problème réside dans la courte durée d'excrétion virale,
et dans l'impossibilité de différentier la maladie de la vaccination par virus
vivant atténué (faux positifs possibles dans les 5 à 12 jours suivant la vaccination).
Les lésions retrouvées à l'autopsie associées à la clinique sont assez
évocatrices, mais non caractéristiques. L'autopsie doit néanmoins permettre
la collecte d'échantillons frais de jéjunum, iléum, nœuds lymphatiques mésentériques
et d'autres tissus lymphoïdes. Ces échantillons peuvent permettre de mettre
en évidence une atrophie des villosité très évocatrice, ainsi que des
corps d'inclusions intranucléaires par un examen histologique. L'ADN viral
peut être révélé par la technique PCR (technique 10 fois plus sensible
que les tests ELISA, mais encore peu disponible). Cette technique, utilisée
sur des échantillons de selles, peut permettre de distinguer les souches vaccinales
ou virulentes. Citons enfin les tests d'hémagglutination sur cellules sanguines,
qui permettent, en cas d'un titre élevé d'inhibition d'hémagglutination sur
un chiot malade depuis plus de 3 jours, d'établir le diagnostic d'infection
par le CPV-2. Des tests ELISA (enzyme linked immuno assay) sont disponibles
en kit et permettent rapidement, en clientèle courante, d'établir un diagnostic.
Néanmoins, leur sensibilité dépend grandement des anticorps utilisés, et certains
se sont révélés être très décevants par le passé.