Parvovirose : signes cliniques
Deux formes distinctes ont pu être identifiées dans un premier temps : la forme cardiaque, qui atteint les chiots entre 1 et 2 mois (extrêmes de 3 semaines à 7 mois), et la forme entérique, plus courante et qui touche les chiens plus âgés dépourvus d'anticorps protecteurs. Depuis, une troisième forme, la forme généralisée, a pu être mise en évidence chez des chiots nouveau-nés âgés de 3 à 9 jours. Les symptômes lors de forme généralisée n'ont pu être observés par les auteurs de la découverte. Tous les chiots sont morts entre le 3ème et le 9ème jour. Le parvovirus a pu être isolé de nombreux tissus dont les lésions figurent dans le chapitre correspondant (Cf. lésions).
La forme cardiaque peut s'exprimer chez des chiots de 3 semaines non protégés par les anticorps maternels. Les symptômes se manifestent sur la totalité ou une partie de la portée à des âges différents selon les chiots. Le premier cas apparaît sous la forme d'une mort brutale survenant chez un chiot antérieurement en bonne santé. Dans le semaines qui suivent, d'autres chiots de la même portée peuvent mourir brutalement, en manifestant une détresse respiratoire due à un œdème pulmonaire. Sur les survivant, on peut détecter des anomalies de l'ECG, des souffles cardiaques ou des signes s'insuffisance cardiaque. Au début de la 8ème semaine, on constate parfois des accidents cardiaques subaigus accompagnés de fatigabilité, de difficultés respiratoires, d'ascite et d'irrégularités du rythme cardiaque.
La forme entérique frappe surtout les jeunes animaux de 8 à 12 semaines, mais elle a également été décrite chez des chiots dès le 8ème jour. Des signes de gastro-entérite avec diarrhée et vomissements, anorexie, léthargie, déshydratation sont rapportés. Les selles sont de couleur gris-jaunâtre, et le plus souvent assombries par le sang. Une élévation de la température rectale et une leucopénie peuvent être présentes surtout dans les formes sévères. La mort a souvent lieu dans les 2 jours, souvent associée avec une septicémie à germes Gram-négatifs et/ou une coagulation intravasculaire disséminée. Le pronostic est d'autant plus sombre que l'âge de l'animal est faible, qu'il présente une monocytopénie, et qu'il ne vomit pas. Les symptômes nerveux pouvant être observés ne sont pas dus au CPV-2, mais peuvent survenir suite aux hémorragies provoquées dans le SNC par une coagulation intravasculaire disséminée, une hypoglycémie, une septicémie ou encore des déséquilibres acido-basiques. Il est aussi possible d'être simultanément infecté par d'autres virus, notamment le virus de la maladie de Carré ou le Coronavirus Canin.