Pathogénie de la maladie de Carré

L'inhalation d'air contaminé par le virus conduit dans un premier temps à l'infection des macrophages du tractus respiratoire. Puis l'infection s'étend aux nœuds lymphatiques locaux (trachéo-bronchiques) et en sept jours à l'ensemble des tissus lymphatiques. C'est durant cette période que la première élévation de température a lieu. Durant les 2ème et 3ème semaines suivant l'infection, l'organisme va soit initier une réponse immunitaire humoral et cellulaire vigoureuse, et récupérer sans plus de signes cliniques, soit présenter une faible réponse immunitaire et développer une forme aiguë ou sub-aiguë de la maladie. Dans ce dernier cas, les macrophages et lymphocytes infectés vont transporter le virus à la surface des épithéliums des tractus digestifs, respiratoire et uro-génital, ainsi que dans le système nerveux central (SNC). Les souches virales induisant une maladie aiguë et fatale semblent affecter de façon prédominante la substance grise du SNC, et cause une destruction neuronale. En 3 mois, les animaux atteints ont soit succombé, soit complètement récupéré. Les souches responsables d'une maladie plus retardée touchent la substance blanche du SNC, et induisent une démyélination. L'issu peut alors être prolongée de 2 à 3 mois. L'apparition de signes neurologiques sans autre signe clinique est possible. Enfin, il est possible que lors d'évolution lente, le virus disparaisse des tissus lymphatiques et des épithéliums de surface, mais persiste dans le SNC, les yeux et les coussinets plantaires.