Maladie de Carré : diagnostic et examens complémentaires

L'hépatite infectieuse canine, la leptospirose, une méningoencéphalomyélite granulomateuse font partie du diagnostic différentiel. De plus, de nombreuses infections virales, parasitaires et bactériennes peuvent compliquer le tableau clinique.

Sur l'animal vivant, des prélèvements trachéaux, conjonctivaux et vaginaux peuvent permettre d'établir le diagnostic par la technique des anticorps fluorescents (AF). Bien entendu, les chances de mettre en évidence le virus diminuent avec le temps. Le diagnostic passe donc obligatoirement par la réalisation d'examens complémentaires. L'examen nécropsique, doit permettre de prélever des échantillons frais d'intestin, des nœuds lymphatiques mésentériques, de la rate, de pancréas, de vessie, de poumons, l'encéphale étant prélevé et fixé in toto. L'histologie permet la mise en évidence d'inclusions cytoplasmiques ou " corps d'inclusion de LENTZ-SINIGAGLIA " caractéristiques de la maladie. Ces inclusions sont rencontrées dans les cellules géantes polynuclées du parenchyme pulmonaire, dans les tissus lymphoïdes et parfois dans les épithéliums de la vessie et de l'estomac. Le test FA semble très fiable sur des sections de tissu congelé et prélevé lors de l'autopsie. Le dosage des anticorps spécifiques n'est pas suffisant pour emmètre un diagnostic. Par contre, la présence d'anticorps spécifiques dans le liquide cérébro-spinal peut permettre d'établir le diagnostic, mais l'absence ne permet pas de conclure. Par ailleurs, la vaccination n'entraîne pas la présence d'anticorps dans le liquide cérébro-spinal. Des tests ELISA IgM spécifiques existent et semblent intéressants. En effet, chez le chien infecté, les IgM spécifiques persistent entre 5 semaines et 3 mois (en fonction de la souche et de la réponse de l'hôte) , alors que chez le chien vacciné elle ne restent que 3 semaines. Citons la technique de Polymerase Chain Reaction (PCR), permettant une sensibilité accrue par rapport à l'immunocytochimie.