HIC : étiologie et épidémiologie
L'hépatite infectieuse canine est provoquée par un adénovirus canin, le CAV-1 (canine adenovirus type 1). Il ne faut pas le confondre avec l'adénovirus canin type 2, qui lui est responsable de troubles respiratoires chez le chien. Cependant, des variants génétiques du CAV-2 ont pu être isolés d'intestins de chiots présentant une diarrhée hémorragique et de chien d'élevage avec symptômes diarrhéique.
Comme tous les adénovirus, le CAV-1 est résistant dans le milieu extérieur, survivant à beaucoup de désinfectants (chloroforme, éther, formol …). Il est stable pendant des mois à 4°C, et plusieurs jours à température ambiantes sur les objets contaminés. Il est cependant inactivé en 5 minutes à 50°C, ce qui permet d'envisager le nettoyage à la vapeur d'eau comme moyen de désinfection. L'iode, l'hydroxyde de sodium (soude) et les phénols peuvent aussi être utilisés avec succès.
Plusieurs espèces de Canidés et d'Ursidés sont sensibles à l'état naturel. Il semble que le furet puisse être également un hôte possible. Dans les phases aiguës de la maladie, le virus a pu être isolé de tout les organes et sécrétions de chiens infectés. Ce pendant, 10 à 14 jours post-infection, on ne peut le retrouver que dans les reins, et il est excrété dans les urines pendant 6 à 9 mois minimum. Il semble néanmoins peu probable que l'urine constitue un moyen de transmission par voie aérosol. Le virus se répand par contact avec les objets contaminés, comme les ustensiles alimentaires et les mains. Les ectoparasites peuvent héberger le virus et peuvent donc être impliqués dans la transmission naturelle de la maladie.