Pathogénie de la salmonellose
Les salmonelles qui survivent au passage gastrique sont capables de coloniser les portions moyennes de l'iléum le jour même de l'ingestion. A cet endroit, elles s'attachent au sommet des villosités qu'elles envahissent, avant de s'y multiplier. La localisation et la persistance des salmonelles dans l'épithélium intestinal et les nœuds lymphatiques sont importantes pour la phase d'excrétion, qui dure entre 3 à 6 semaines. L'excrétion est continue la première semaine, puis devient intermittente. Les cellules phagocytaires de des nœuds lymphatiques mésentériques, du foie et de la rate peuvent héberger la bactérie de façon permanente, sans pour autant qu'il y ait excrétion. La réactivation de l'excrétion ou de la maladie peuvent survenir suite à un stress, des infections virales concomitantes, une immunosuppression ou encore en cas de surpopulation.
L'invasion de la muqueuse et la réaction inflammatoire sont plus fréquent en cas de salmonellose que dans d'autre types d'infections bactériennes provoquant de la diarrhée.
Il est possible qu'une endotoxémie ou une bactériémie se développent en l'absence de signes traduisant une atteinte digestif. Dans ce cas, de la fièvre, une leucopénie, un choc endotoxinique ou même la mort subite peuvent survenir.