Campylobactériose : étiologie et épidémiologie
Les camplylobacters sont des germes anaérobies, flagellés, Gram-négatifs. Ils sont résistants à de nombreux antibiotiques. Les isolements réalisés à l'occasion d'avortements ou d'affections génitales chez le chien concernent surtout C. jéjuni. Leur culture est délicate : elle demande un milieu sélectif spécial ainsi que des conditions atmosphériques particulières. Leur résistance dans le milieu extérieur peut atteindre 3 semaines.
Parmi les espèces sensibles, les oiseaux semblent les plus contaminés bien que l'infection soit généralement asymptomatique. Chez les rongeurs inoculés, on assiste à des mortalités néonatales. Pour les carnivores domestiques, C. jejuni peut être présent chez 11 à 49 % des chiens testés. Ce pourcentage varie selon que l'on considère des animaux sains ou diarrhéiques, selon l'âge, selon qu'ils vivent en chenil ou non etc. Les matières virulentes sont constituées par les féces des animaux porteurs ou malades (les oiseaux en particuliers) et le contenu de l'utérus gravide en cas d'avortement. La transmission a très peu été étudiée chez le chien. Il est possible de reproduire expérimentalement une maladie digestive en administrant le germe per os. Une transmission réciproque a été mise en évidence entre l'enfant et le chiot, ce dernier semblant jouer un rôle de réservoir pour l'homme.