Brucellose : étiologie et épidémiologie
Ce fléau de l'élevage canin a été importé des états unis. Avant d'être diagnostiquée en France, la brucellose à Brucella canis a d'abord été observée en Allemagne et en Italie sur des animaux importés d'outre Atlantique. Brucella canis est un cocco-bacille aérobie immobile, de petite taille (1-1.5 mm), Gram-négatif. Sa survie dans le milieu extérieur est relativement courte et le germe est facilement inactivé par les détergents communs. Son pouvoir pathogène s'exprime surtout sur des animaux en période d'activité sexuelle, car la bactérie à une affinité pour les organes reproducteurs et lymphoïdes.
Le chien est sensible à une brucelle spécifique, Brucella canis, mais aussi aux autres brucelles (Brucella abortus, Brucella metitensis, Brucella suis). Les matières virulentes sont principalement les avortons et leurs enveloppes, les écoulements vaginaux et le sperme. La transmission horizontale naturelle peut s'effectuer par voie orale, après ingestion d'avortons ou d'enveloppes fœtales infectés, et par voie vénérienne. L'infection des fœtus se fait par voie trans-placentaire et par absorption de liquide amniotique. Dans les élevages où les animaux maintenus en groupes ont de nombreux contacts, la contagion est assez rapide.